Crépol : la falsification médiatique d’un drame national

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La machine est en marche. Un livre sort, et soudain, l’affaire de Crépol doit être relue sous un prisme acceptable pour les faiseurs d’opinion. L’indignation des familles ? Un détail. Les témoignages faisant état d’insultes antiblancs ? Une exagération. Le sentiment d’un peuple qui voit ses villages envahis par une violence qu’il ne connaît pas ? Une illusion, un fantasme, une invention d’extrême droite. Comme toujours, la propagande veille à ce que les évidences deviennent des doutes et les doutes des vérités indiscutables. Ceux qui osent décrire le réel deviennent des suspects, tandis que ceux qui le travestissent sont portés en héros du « vivre ensemble ».

Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, auteurs du livre Une nuit en France – Anatomie du fait divers qui a déchiré le pays, s’inscrivent dans cette longue tradition de falsification. Selon eux, rien ne prouve un crime raciste prémédité. Rien ne permet d’établir que les agresseurs aient agi avec une quelconque motivation idéologique. Rien, sinon les témoignages directs, les circonstances et l’évidence criante que ce type de drame ne se produit jamais dans l’autre sens. Car il faudrait être aveugle ou complice pour ne pas voir qu’une violence spécifique vise certains Français. Ceux qui portent un prénom trop enraciné, ceux qui arborent une culture trop visible, ceux qui sont perçus comme appartenant à un monde qu’il faut détruire.

Mais cela, les auteurs du livre ne veulent pas le dire. Ils préfèrent livrer une analyse sociale, insistant sur le manque de mixité, sur les difficultés des « jeunes de cité » et sur une prétendue fracture qui justifierait leur comportement. En somme, ils ne sont pas coupables, mais victimes. Crépol, petit village sans histoire, devient dans leur récit un lieu austère, fermé, presque coupable d’avoir attiré le malheur sur lui. Les habitants sont renvoyés à leur supposé entre-soi, comme si leur crime avait été de vouloir vivre en paix sans avoir à subir la loi de ceux qui viennent d’ailleurs. L’agresseur devient le produit d’un système, la victime une simple variable d’ajustement dans une équation où les coupables ne sont jamais ceux qui frappent, mais ceux qui refusent de tendre l’autre joue.

Quand un Français de souche est victime, il faut brouiller les pistes, noyer les faits dans une analyse sociologique et minimiser la portée de l’événement.

Cette inversion accusatoire n’est pas un accident. C’est une mécanique bien rodée, qui fonctionne à plein régime dès qu’un drame menace le récit officiel. Quand un Français de souche est victime, il faut brouiller les pistes, noyer les faits dans une analyse sociologique et minimiser la portée de l’événement. Quand l’inverse se produit, chaque fait divers devient un symbole de la haine structurelle, du racisme systémique et de la nécessité impérieuse de combattre le « privilège blanc ». Voilà le double standard que nous subissons depuis des décennies, dans une passivité sidérante.

Marc Leplongeon, idéologue zélé du système, vient ajouter sa pierre à l’édifice en expliquant que le racisme antiblanc n’existe pas, car seul le dominant peut être raciste. Une affirmation absurde, qui nie une réalité vécue par des milliers de Français. Les victimes de Crépol ne sont qu’un cas parmi d’autres, mais leur drame ne peut être reconnu comme tel, sous peine de faire vaciller tout l’édifice idéologique bâti sur le dogme du racisme unidirectionnel. La douleur des familles n’intéresse pas ces théoriciens. Ils ne voient que des instruments politiques, des variables dans leur lutte contre un ennemi qu’ils désignent d’avance : le Français qui refuse de disparaître.

L’association des victimes a exprimé son indignation face à cette récupération scandaleuse. Elle demande que les droits d’auteur de ce livre soient reversés aux familles. Une requête simple, juste, qui ne sera évidemment pas entendue. Car ce livre n’est pas qu’un scandale moral, c’est aussi une opportunité financière. Ce drame, ces morts, cette souffrance servent de matériau brut pour produire une œuvre qui, loin d’éclairer la vérité, s’emploie à la déformer au profit d’une élite qui n’a jamais mis les pieds à Crépol et qui ne le fera jamais.

Ils peuvent bien publier tous les livres qu’ils veulent, effacer autant qu’ils le peuvent les faits qui les dérangent, le peuple, lui, sait.

Nous sommes face à un mécanisme bien plus large que cette simple affaire. Ce qui est en jeu ici, c’est la capacité du peuple français à nommer ce qui lui arrive. Depuis des années, une caste politique, médiatique et universitaire s’emploie à lui interdire cette parole. Les victimes sont priées de se taire, de se faire oublier, de disparaître sous le poids d’une indignation sélective. Celui qui ose parler devient infréquentable, dangereux, coupable de troubler l’ordre moral établi.

Mais cette chape de plomb ne tiendra pas éternellement. À force de nier l’évidence, ceux qui nous gouvernent et ceux qui nous informent creusent un gouffre entre eux et la réalité. Ils peuvent bien publier tous les livres qu’ils veulent, organiser tous les débats truqués qu’ils souhaitent, effacer autant qu’ils le peuvent les faits qui les dérangent, le peuple, lui, sait. Il voit, il comprend, il n’oubliera pas.

***Les journalistes d’EnAlerte.fr utilisent un nom d’emprunt et une image générée par IA pour préserver leur confidentialité et garantir leur liberté d’expression.***
Sophie Morel
Sophie Morel
Sophie Morel, 45 ans, est une commerçante passionnée installée en Bourgogne. Entre ses échanges avec ses clients et ses réflexions personnelles, elle a rejoint EnAlerte.fr pour défendre une France authentique, loin des clichés et des discours simplistes, mais proche des réalités de terrain.

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