La Tour Eiffel voilée, Paris humiliée : quand l’islamisme parade en haute couture

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Samedi dernier, dans les rues pavées du Marais, un quartier historiquement progressiste et hautement symbolique de Paris, un étrange spectacle s’est offert aux passants. Une file de femmes voilées serpentait devant une boutique éphémère, où trônait en vitrine un mannequin drapé dans une robe ample, terne, et un hijab couvrant entièrement les cheveux et le cou. Sur la vitrine, un message : Aïd Moubarak. Derrière cette mise en scène : Merrachi, marque de mode islamique fondée par Nada Merrachi, néerlando-marocaine assumant une ambition claire — allier le marketing identitaire à une idéologie fondée sur la pudeur islamiste. Bienvenue dans la nouvelle guerre culturelle.

Une robe peut être une arme : quand le tissu devient le drapeau d’une conquête.

Peut-on encore parler de mode lorsque les étoffes sont lestées de dogmes ? Car ici, il ne s’agit pas de simples foulards pastel en vente, mais de l’expression textile d’un combat idéologique. Tout dans cette boutique évoque une volonté de marquer un territoire : des photos de femmes entièrement voilées, outrageusement maquillées comme pour ironiser la société d’accueil, aux slogans fièrement exhibés — « La modestie à son meilleur ». Ce n’est pas tant la mode qui s’impose, mais une conception de la femme, de la société, et de la place de la religion dans l’espace public. Et quand, quelques jours avant l’inauguration, Nada Merrachi publie une vidéo d’une Tour Eiffel lentement recouverte d’un voile noir, accompagnée du message « Le gouvernement français déteste voir Merrachi arriver », on comprend qu’il ne s’agit pas de commerce mais de conquête.

Cette mise en scène provocatrice n’est pas anodine. Elle relève de ce que certains nomment déjà une « offensive douce » — un entrisme par le tissu. Comme le souligne avec lucidité Eugénie Bastié, ce phénomène n’est pas seulement commercial : « les injonctions des prédicateurs fréristes rejoignent les ambitions commerciales des entrepreneurs ». Le vêtement devient un étendard, un symbole de ralliement identitaire, une armure pour revendiquer non seulement la pudeur, mais la suprématie morale de celle-ci. Et c’est bien là que le bât blesse : sous prétexte de liberté vestimentaire, c’est une vision du monde fondée sur la séparation des sexes, la défiance envers l’Occident et la sacralisation d’un ordre patriarcal qui se déploie.

Le paradoxe est saisissant : cette mode est à la fois archaïque et postmoderne. Archaïque, parce qu’elle ressuscite une vision de la femme devant se cacher pour ne pas « provoquer » l’homme — un héritage de sociétés où l’homme est trop faible pour maîtriser ses pulsions. Postmoderne, car elle s’appuie sur les réseaux sociaux, l’esthétique stylisée, l’entrepreneuriat, et une forme de « féminisme inversé » qui vante la soumission comme un choix d’émancipation. L’oxymore est parfait.

Faut-il rappeler ici que cette « mode islamique » pèse déjà lourd dans l’économie mondiale, avec une projection à 428 milliards d’euros d’ici 2027 ? H&M, Uniqlo, Marks & Spencer et même les géants américains du sport ont déjà flairé le filon. La pudeur est devenue une marchandise. En France, Decathlon avait tenté de surfer sur cette vague avec un hijab de running en 2019, avant de reculer face au tollé. Mais la marque Merrachi, elle, n’entend pas reculer. Elle avance, sûre d’une base communautaire déterminée, appuyée par les injonctions d’un islam politique identitaire qui voit dans chaque vitrine une tribune.

Le voile sur la Tour Eiffel n’était pas une provocation, c’était une promesse

Bruno Retailleau ne s’y trompe pas : « Cela représente l’inverse des valeurs françaises, des valeurs républicaines ». L’homme politique, qui se veut encore gaulliste dans une France sans repères, appelle les musulmans sincères à ne pas se faire les complices passifs de cette dérive. Le voile sur la Tour Eiffel n’est pas une anecdote. C’est un message. Un défi. Un pied de nez aux lois de 1905 et à l’héritage de la République laïque. Et pourtant, qu’entend-on du gouvernement ? Un silence embarrassé. Pire : un ricanement progressiste, comme si l’alerte relevait d’une crispation identitaire mal placée.

Mais ce silence n’est-il pas justement l’indice d’un abandon ? Dans « L’islamisme, cette lèpre qu’Emmanuel Macron ignore », il est rappelé que ce n’est pas l’idéologie islamiste qui fait peur, mais bien la passivité, voire la complicité tacite des dirigeants. Hakim El-Karoui, pourtant proche du pouvoir, évoque un islamisme qui inquiète, mais omet de dénoncer ceux qui, par lâcheté ou clientélisme électoral, ferment les yeux. La République se voile la face, au moment même où l’on voile ses symboles.

Cette boutique, ce voile, ce slogan, sont les marqueurs d’un mouvement de fond. Comme le résume Bastié : « La loi ne suffira pas à repousser cette islamisation de nos mœurs. La bataille sera culturelle avant d’être judiciaire. » Et c’est là le cœur du problème : nous avons laissé le terrain culturel à ceux qui avancent masqués, armés de foulards pastel et de discours bien rodés. Mais la stratégie est connue. L’idéologie des Frères musulmans, dont un rapport explosif sur l’infiltration dans les associations sportives et culturelles devrait être déclassifié, ne cache pas son projet : islamiser les musulmans d’Europe, semer les graines du séparatisme, puis de la confrontation civilisationnelle.

Ce n’est pas un commerce, c’est une colonisation vestimentaire.

Ce que Nada Merrachi prétend être une réappropriation identitaire est, en réalité, un cheval de Troie. Une provocation feutrée, mais délibérée. Et Paris, ville lumière, devient le théâtre d’un brouillage des repères, d’une inversion des valeurs où la pudeur devient un totem politique et la liberté un obstacle.

La France saura-t-elle ouvrir les yeux ? Ou laissera-t-elle, par crainte de « stigmatiser », sa capitale devenir le laboratoire d’une mode qui n’a rien d’inoffensif ? Ce n’est pas d’une robe qu’il s’agit ici, mais d’une vision du monde. Et cette vision, si elle s’impose sans résistance, finira par redéfinir ce que signifie être Français, homme, femme, libre.

***Les journalistes d’EnAlerte.fr utilisent un nom d’emprunt et une image générée par IA pour préserver leur confidentialité et garantir leur liberté d’expression.***
Sophie Morel
Sophie Morel
Sophie Morel, 45 ans, est une commerçante passionnée installée en Bourgogne. Entre ses échanges avec ses clients et ses réflexions personnelles, elle a rejoint EnAlerte.fr pour défendre une France authentique, loin des clichés et des discours simplistes, mais proche des réalités de terrain.

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