Quand Allah s’invite au Conseil d’État : chronique d’une soumission programmée

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Le loup a quitté sa peau de bête pour enfiler celle d’un agneau bien peigné. Voilà le visage de l’islamisme contemporain, celui qui ne brandit plus le sabre mais le Code civil, qui ne crie plus « Allah Akbar » dans les rues, mais susurre « libertés fondamentales » dans les prétoires. Le dernier rapport confidentiel du ministère de l’Intérieur sur les Frères Musulmans — sur le point d’être déclassifié — révèle une vérité que nombre de somnambules en poste persistent à nier : l’infiltration islamiste dans les institutions françaises est non seulement avancée, mais méthodique, patiente et froide. Ce n’est pas une dérive, c’est un projet.

On croyait l’ennemi dans les marges, il est désormais au centre. Le salafisme, séparatiste, archaïque, régressif, voulait vivre à l’écart. L’islamisme version Frères Musulmans veut, lui, vivre au cœur même de la République, pour mieux l’étouffer. Son objectif n’est pas le repli mais la prise. Prise d’école, de mairie, d’association, de syndicat, de juridiction. Il ne rejette pas la démocratie : il s’en sert comme d’un cheval de Troie, pour mieux retourner ses armes contre elle.

Ce n’est plus la charia par la kalachnikov, c’est la soumission par la jurisprudence.

Les tenants de cette conquête ne se dissimulent plus sous des barbes broussailleuses et des tenues tribales. Ils se présentent bien, parlent un français parfait, citent Rousseau avec plus d’aisance que de nombreux enseignants en sciences sociales. Et ce sont précisément ceux-là qui affirment sans rire que la laïcité oblige à tolérer le voile islamique partout, tout le temps, en tous lieux — au nom même de la liberté. Un renversement sémantique si brillant qu’il en serait presque admirable… s’il n’était pas mortifère.

Et pendant ce temps, la République, vieillie, culpabilisée, désarmée par sa propre dévotion aux libertés, regarde ailleurs. Trop souvent, ses institutions n’opposent à cette offensive qu’une indifférence impuissante, ou pire : une collaboration de fait, au nom du « respect des convictions ». Le Conseil d’État, ce vieux sage fatigué, préfère saucissonner chaque dossier selon le prisme réducteur des libertés individuelles, incapable de percevoir la cohérence de la menace globale. Il légifère sur le doigt sans voir la main, et encore moins le bras qui s’apprête à étrangler.


Quand le droit se fait complice de la défaite, la démocratie n’a plus d’armure.

Bien entendu, il ne faut pas parler de tout cela, au risque de se voir taxé de « complotiste ». La rhétorique est connue, usée, mais elle fonctionne encore sur les esprits craintifs. Comme si voir une réalité glaçante rendait coupable celui qui l’ose. Pourtant, nul besoin d’imaginer une machination centrale : il suffit de constater la convergence de facteurs objectifs. D’un côté, un islamisme ressuscité depuis la révolution iranienne, nourri à l’anti-colonialisme revanchard et aux pétrodollars. De l’autre, un Occident vieillissant, rongé par la haine de soi, dont une partie des élites a troqué la lucidité contre l’idéologie.

Et pour compléter le tableau, une certaine gauche, jadis fière de défendre la laïcité, devenue complice par aversion de soi. Le progressisme de plateau télé, qui fait mine de croire que l’islamisme est un simple folklore d’immigrés en mal de reconnaissance, alors qu’il s’agit d’un projet politique structuré. Il ne s’agit pas de paranoïa, mais d’analyse froide. Car pendant que les idiots utiles bêlent « vivre-ensemble », d’autres tissent patiemment la toile de la conquête.

Quand le progressisme flirte avec la théocratie, c’est la République qui finit voilée.

Mais après tout, ce n’est pas une première : l’histoire est pleine de ces démocraties qui ont applaudi leurs fossoyeurs. La nôtre, bercée par les incantations de l’antiracisme, en est venue à confondre vigilance et xénophobie, fermeté et oppression. À ce rythme, elle ne sera bientôt plus qu’un souvenir nostalgique dans les livres d’histoire — du moins, tant qu’ils seront encore autorisés à dire la vérité.fTROIff

***Les journalistes d’EnAlerte.fr utilisent un nom d’emprunt et une image générée par IA pour préserver leur confidentialité et garantir leur liberté d’expression.***
Doron Parker
Doron Parker
Doron Parker, 53 ans, vit à Lyon et occupe un poste à responsabilités dans une grande entreprise industrielle. Malgré un emploi du temps chargé, il a fondé EnAlerte.fr pour offrir une plateforme citoyenne où les idées et les opinions peuvent s’exprimer sans crainte de la doxa dominante.

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